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La Tribune du Poulpe ou 20 000 lieues dans les terres...
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9 juin 2008

Tête à Tag !

Pas de doute, y'a un truc ! Maraboutage ? Génétique ménie-grégoirienne ? Suspicion infondée d'inspiration sans bornes ? Rien n'y fait ! Dès qu'un tag réapparaît, à l'instar de certaines peaux affectionnées par les moustiques, j'y ai droit ! LOL ! Cette fois-ci, une fois n'est pas coutume me direz-vous, ce n'est pas un tag "psychologique" genre dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es mais "littéraire" ! Ah, ah ! Alors en bon poulpe placide, je me plie à mon "devoir de vacances" en vous disant de qui il me vient et en vous en dévoilant les règles :

Tag

Prendre donc le livre le plus proche, ça n'est pas trés compliqué, c'est tout simplement celui que je finissais quand ce tag m'est parvenu (je signale d'ailleurs à la taggueuse qu'elle aura un gage puisqu'elle ne m'a pas prévenue et que j'ai découvert le "tag-aux-roses" en allant sur son blog ! Erf, erf !) c'est-à-dire ça :

aldo_naouri

Les 3 phrases qui suivent la 5ème sont donc les suivantes :

"Autrement dit et pour résumer, toutes les fois qu'un père rencontre un problème de communication avec son enfant, il le résoudra mieux en débattant de ses causes avec la mère plutôt qu'en s'adressant directement à l'enfant. Et ce, d'ailleurs, ajouterai-je au risque de scandaliser, quel que soit l'âge de l'enfant.

L'expérience démontre en effet que le grand enfant, l'adolescent et même le jeune adulte, qui ont pourtant acquis une certaine familiarité avec la langue de leur père, ne peuvent accepter le message qui leur est délivré que s'il porte l'estampille favorable de leur mère."

Oter 3 phrases de leur contexte s'avère certainement moins "hasardeux" pour ce qui concerne un roman que dans le cas qui était le mien, c'est-à-dire celui d'un essai où l'on prélève quelques éléments (qui, de fait, paraissent limite abscons) d'une démonstration au demeurant tout à fait logique lorsqu'on la lit de bout en bout !

Tout cela pour vous dire à propos de ce livre qu'il m'a beaucoup intéressée ! C'était le premier Naouri que je lisais, même si je connaissais déjà l'auteur de nom et pour avoir parcouru, goguenarde, les critiques qu'avaient pu en faire des journalistes outrées de "Elle" ou sceptiques de "Madame Figaro" entre autres (dès lors que l'auteur défend une certaine éducation dite classique et ayant pourtant moult fois fait ses preuves avec le temps, il est amusant de constater qu'il est immédiatement suspecté d'une certaine forme de "has-beenisme", voire de fascisme intellectuel terrrrrrrriblement choquant)...

La première partie peut sembler un peu indigeste car trés théorique et parfois répétitive. En revanche, la deuxième dans laquelle Aldo Naouri illustre ses propos d'exemples concrets tirés de ses consultations est bien plus intéressante, voire passionante à certains endroits ! J'ai particulièrement apprécié le côté trés logique et cohérent des positions qu'il explicite et défend dans de nombreux chapitres. Il aborde à de nombreuses reprises le rôle crucial de la mère mais toujours en faisant contrepoids avec le rôle du père et en montrant à quel point les deux s'équilibrent et se complètent. Je dois dire honnêtement que sur ce point (hommage pré-fête des pères ?), M. Poulpy joue à la perfection son rôle de Papa-Poulpe-coupeur-de-cordon et que moult progrès récents du Maxi Poulpy sont bien plus son oeuvre que la mienne dans mon désir même pas inconscient c'est dire si je n'ai aucune circonstance atténuante de garder mes p'tits poulpes bien au chaud dans mes tentacules le plus longtemps possible ! Il faut dire qu'à cet endroit, la femme de part sa physiologie propre et le cycle des vies - ou est-ce la vie des cycles - qui se succèdent en son sein même est certainement davantage consciente du temps qui passe et de la vitesse avec laquelle il passe...(on se cherche les excuses qu'on peut ! lol !).

Comme souvent après une de mes lectures, je vous livre un petit passage que j'ai beaucoup aimé (serait-ce en raison de son actualité prochaine dans la famille Poulpy ?) sur la jalousie entre enfants et particulièrement lors de la venue du deuxième :

"Cet enfant évolue en effet, dès son plus jeune âge, dans une dimension dont j'ai dit qu'elle en fait un métaphysicien . Ce que vient lui signifier la présence de ce bébé nouveau venu, ce n'est pas ce qu'imaginent les adultes, c'est d'abord et avant tout l'administration de la réalité de sa place, celle d'un individu définitivement coupé du corps qui l'a porté et auquel il n'aura plus jamais accès. Il ne peut plus désormais se leurrer de belles paroles ou se laisser aller à croire à un hypothétique retour ! Cette preuve vivante devant lui l'en empêche désormais et il ne peut de fait que la haïr parce qu'elle le contraint à faire répétitivement le deuil d'illusions qu'il avait cru pouvoir entretenir.

En demeurant ainsi fermes sur leurs positions, les parents trouveront toujours les mots qui conviennent pour faire traverser sans encombre cette étape qui finit toujours, avec une telle approche, par s'amender et rentrer dans l'ordre.

C'est sans doute ce que sont parvenus à faire les parents de ce délicieux petit Léo âgé de 4 ans qui disait, avec un grand sourire déjà attendri et en caressant la tête de son petit frère de 6 mois : "je suis jaloux, jaloux, jaloux ! Mais il est tellement, tellement mignon..."

Et c'est vrai que l'enfant est à sa façon un petit métaphysicien qui écoute, observe, déduit avec une logique parfois étonnante comme en témoigne cette nouvelle sortie du Poulpy à son Papa qui se fâchait d'avoir à nouveau à changer une couche pleine sans demande préalable de passage par le lieu ad hoc : (avec un air fort docte assis sur son plan à langer) "mais Papa, de toute façon quand le petit frère sera là, je ne pourrai plus mettre de couches puisqu'il faudra que je lui donne les miennes !"

Ben voui...!

Et je re-tag sans pitié :

- Mes Petites Dames (ah ben fallait pas dire que vous lisiez en ce moment hein ! et toc d'une pierre, 2 coups)

- Mme Pompons

- Mme Cigale

- Capucine de Saturnin

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Commentaires
P
inutile de s'énerver ...! (j'avoue ne pas bien cerner le lien de causalité entre la phrase que vous reprenez et ce qui la suit mais bon...).<br /> Ce que j'entendais par "classique", c'est ce qui ne fait justement pas d'enfants "tyrans et sans limites". De toute façon les enfants ne sont (quand ils sont encore petits) que ce que leurs parents en font à mon humble avis. Quant aux enfants épanouis, joyeux et heureux, ils sont pour moi des enfants "sans problèmes" sur lesquels il n'est donc pas nécessaire de s'apesantir ou d'écrire des livres, non ?...<br /> Je ne connais pas du tout l'auteur que vous citez mais vous remercie de le citer, en prends bonne note et irai à l'occasion consulter un de ses ouvrages.
L
Arf, j'aime aussi Filiozat...<br /> En fait faut faire sa petite sauce en piochant à droite à gauche...
C
"dès lors que l'auteur défend une certaine éducation dite classique et ayant pourtant moult fois fait ses preuves avec le temps"<br /> <br /> Ses preuves de... consommation d'anti-dépresseurs en France ? de paix dans le monde ? de baisse du taux de la délinquance ? d'adultes bien dans leur peau ? <br /> <br /> Ou y'a un truc qui m'échappe ? <br /> <br /> Je penche plus pour Isabelle Filliozat qu'Aldo Naouri... J'avoue avoir un faible pour les enfants épanouis :) Epanouis, comme dans "joyeux, heureux", pas comme dans "sans limite, tyrans", ce qu'Aldo a parfois tendance à confondre, pour des raisons qui m'échappent. <br /> <br /> Colombe
L
Très intéressant, Naouri.<br /> Et ce que tu rappelles du père coupeur de cordon est primordial... Quant à "la" mère qui veut garder son enfant (dans ses tentacules ou autre métaphore), ben... malgré ton excuse rusée et intelligente qui pourrait me servir, j'espère pouvoir travailler à laisser grandir l'enfant et ne pas "le garder"... J'ai toujours en tête "vos enfants ne sont pas vos enfants " de Gibran et j'espère que cela me guidera !<br /> <br /> Ensuite le passage que tu cites sur la jalousie, ahhh, j'aime quand on laisse aux enfants le droit d'être jaloux et d'en être malheureux ! Car je pense que dans tous les cas l'arrivée d'un frère ou d'une soeur est terriblement difficile à vivre pour l'enfant... Reconnaître ce droit d'être jaloux (et l'entendre l'exprimer comme le petit Léo) est formidable je trouve.<br /> <br /> Enfin, la remarque de Poulpy est excellente et rafraîchissante ! ;-)
J
aie ! aie ! aie !!! j'ai terminé mon accro au shopping et direct je l'ai rangé dans les cartons !!!!!!<br /> Que me reste-t-il comme livre ????? les chants tradi mili ???? bof ! bof ! bof !!!<br /> peut-être que Dame Macaon a encore un livre sous la main !!!!! à suivre !!!
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