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La Tribune du Poulpe ou 20 000 lieues dans les terres...
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27 septembre 2007

Crime et...Châtiment ?

Allons-y pour la boule de nerfs du jour (merci RTL mais la plupart des médias avaient relayé l'info de toute façon)...Comme qui dirait, je vous la copierai celle-là :

Un bracelet GPS pour un pédophile en fin de peine
Martial Leconte, pédophile, est discrètement sorti de sa prison de Caen lundi, assorti d'un bracelet électronique GPS. L'objet devrait permettre de le localiser dans ses moindres faits et gestes. Habituellement, ce traitement est réservé aux libérations conditionnelles. Or Martial Leconte a déjà purgé sa peine, après avoir été condamné en 1998 pour le viol d'une jeune fille de 11 ans. C'est lui qui a donné son autorisation pour être ainsi pisté par la justice. La décision a été prise par le juge d'application des peines (JAP) pour une période de deux ans renouvelable une fois, le maximum prévu par la loi. La libération de l'homme était prévue il y a un mois, mais a découverte de photos d'enfants dans sa cellule avait repoussé l'échéance !!!

Voilà, vous comprenez mieux maintenant !!! Ce genre de fait me révolte, me dégoûte, me donne tout simplement la nausée...Ce type, un criminel déjà incarcéré pour un fait particulièrement abominable, est LIBERE alors qu'on l'a surpris en possession de photos d'enfants ??? Est-ce moi qui ai un problème ou est-ce que cette situation n'est pas tout simplement révoltante ! Cet homme purge une peine pour un crime donné et alors qu'il n'est même pas dehors, il y a déjà trace de récidive et on le laisse néanmoins sortir ? Qui oserait encore après ça parler de justice ? La justice pour les bourreaux et la souffrance sans fin pour les victimes et leurs familles...Responsables, coupables et criminels, voilà qui sont ceux qui laissent sortir des dangers pareils de prison ! Quant à l'épisode du bracelet posé avec le magnanime consentement du coupable, là c'est vraiment la goutte d'eau qui fait déborder le vase ! Comme s'il fallait demander la permission à un récidiviste dans sa tête et dans les faits le "droit" de le surveiller ??? Est-ce que toute société n'est pas sensée protéger ses membres et particulièrement les plus faibles et mettre hors d'état de nuire ceux qui sont une menace avérée et permanente ? Au lieu de cela et de pallier le manque de places en détention, on se cache derrière une soit-disant irresponsabilité psychologique ou psychiatrique des criminels qu'ils connaissent tous parfaitement, est facile à feindre et tellement pratique à invoquer pour se dédouaner de toute peine véritable ; ajoutons à cela un avocat pas trop balot, une perpétuité jamais appliquée en France, des remises de peine pour "bonne conduite" (appelons cela de l'humour particulièrement noir...) accordées même à des personnes reconnues dangereuses par leurs propres gardiens et moult experts et voilà les responsables dehors et les victimes seules face à eux, face à l'absence de justice...Et là je passe sur le surréalisme absolu que constitue la prescription de médicaments tels que le Viagra à ce type de criminels...Mais là encore, on justifiera la non-demande des dossiers médicaux par le "respect de la vie privée" ? Et la conscience professionnelle là-dedans, et le serment d'Hippocrate ? Quand un médecin sait que 60 % des détenus de la prison dans laquelle il exerce sont condamnés pour crimes sexuels, comment peut-il ne pas prendre connaissance des antécédents médicaux, psychiatriques de ses patients, ne pas les exiger ? Là encore, merci le Conseil de l'Ordre...

On s'insurge parfois contre certaines pratiques des temps anciens jugées cruelles, archaïques, monstrueuses et les jeux du cirque romain en font partie...Mais que faisons-nous d'autre à part jeter des êtres sans défense en pâture à des animaux à deux pattes lorsque nous relâchons des Martial Leconte ou des Pierre Bodein, fûssent-ils équipés d'un piège à loup éléctronique à la patte...Un joli piège pour bonne conscience facile...Responsables, coupables ET criminels...

Le Massacre des Innocents continue et c'est aujourd'hui...

Pleurs

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Commentaires
P
dans les faits l'incarcération à perpétuité reste un voeu pieu et on l'a vu récemment à plusieurs reprises, les mesures de libération anticipées ont permis à plusieurs criminels sexuels de sortir et par la même...de récidiver quasiment le jour même pour certains !<br /> Quant à la castration définitive, on t'opposera le fait qu'en France, elle ne peut être mise en place qu'avec l'accord de la personne concernée ; or tu connais beaucoup de maniaques sexuels qui vont permettre que l'on supprime l'organe autour duquel se cristallisent toutes leurs pulsions, leurs fantasmes etc...? Dans le cas Leconte, il a accepté le bracelet et point barre...Certes c'est un moindre mal à supposer que le système de suivi soit réellement au point car même si on peut détecter sa présence près d'écoles, de crèches ou de lieux dédiés à la petite enfance, qu'est-ce qui l'empêchera d'aller violer un enfant dans une rue ou un lieu écarté de ces endroits-là, bracelet au pied ??? A moins que ledit bracelet à l'instar de certaines armes dissuasives ne libère une décharge paralysante au moment de l'acte répréhensible et, sans être une spécialiste du bracelet éléctronique, je ne pense pas que ce soit le cas. De même ce bracelet est-il réellement fiable ? Est-il réellement impossible à retirer ? ...bref, ce genre de mesure me semble encore bien balbutiante et puis, pour les familles, savoir que ce type se retrouve tout simplement réinséré au sein de la population sans aucun suivi psychiatrique, ni traitement chimique...je trouve ça à la limite du supportable...
H
Bon on ne rigole plus....<br /> Le sujet est bien complexe.. Je plaiderais pour ma part pour un emprisonnement à perpet' ou une castration définitive... (C'est un peu barbare dit comme ça, mais les sévices sexuels sur mineurs ne le sont-ils pas?) Et en même temps tout ceci a un coût (la perpetuité notamment). La société est-elle prête à assumer ce coût?<br /> Pour la psychiatrie, je suis un peu plus mesurée toutefois : recemment on a voulu juger un "fou" pour meurtre, un vrai fou qui ne simulait pas, un de ceux que l'on est contraint d'enfermer à l'asile, soit disant pour permettre aux victimes de faire leur deuil.... Avoir à la barre en face de soi un type complétement shouté ou pris de crises de délire (avec les propos tordus que l'on peut entendre) permet-il de faire son deuil? Je ne le crois pas... Maintenant un suivi psychologique sérieux sur la durée s'impose, c'est évident...
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