R...euh ? AIR !
D'un air las et de guerre lasse, se dire que l'air ambiant est lourd, pesant, qu'il a un air connu, trés connu, trop connu et presque louche, un air patibulaire...mais presque...
L'air de rien, se dire que d'un coup de voiture, on peut y mettre un L à cet R et changer d'air comme s'il vous poussait des ailes...D'un air de conspirateur, entasser dans sa bétaillère amie et enfants en remerciant le ciel qu'elle soit assez grande pour pouvoir le faire...Trouver un air incongru et presque révolutionnaire aux seaux, pâtés, pelles et râteaux ressortis pour l'occasion hors de l'habituelle période saisonnière...Une échappée belle sous un gentil soleil, aux airs de jeune fille timide dissimulée là, juste derrière une mousseline de dentelle de nuages éphémères...Respirer à fond l'air de la mer et les regarder faire, bondissant, transportant, entassant, creusant et construisant mille et un châteaux imaginaires...Regarder ces paysages si verts où la campagne elle-même semble vouloir enjamber les falaises de blanche pierre pour tremper le bout de ses brins et de ses feuilles dans les eaux grises de la mer...Admirer ces pierres si rondes et douces couleur de fer et de ciel d'hiver comme autant de billes géantes façonnées par l'océan pour jouer au solitaire avec ses bras d'écume et ses mouvements d'avant-arrière...Prendre l'air, un grand bol d'air, changer l'eau douce pour l'eau de mer, aspirer l'iode qui flotte, garder un peu de sable dans ses bottes et revenir chez soi avec un air d'ailleurs...Un jour de vacances sous un ciel divers...