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La Tribune du Poulpe ou 20 000 lieues dans les terres...
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24 août 2010

Douce France...

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Ca faisait longtemps ! Tellement longtemps que je commençais à me demander si je n'étais pas sous Tranxen ou Lexomil à l'insu de mon plein gré...Longtemps que quoi ??? Que je n'avais pas piqué un coup de nerf poulpesque, le bec ouvert et postillonnant à l'envie, les yeux exhorbités façon Marty Feldman ou Lionel Jospin avant son traitement contre l'hyperthyroïdie et les ventouses déformées par une "colère juuuuuuuste" comme l'aurait dit la Cruche de gauche alias Sé-gogole la Poitevine...Pourquoi me direz-vous ? Et bien je me promenais ce matin par les rues ensoleillées de ma "petite" ville de province, Grand Poulpy trotinettant gentiment à côté de ma poussette double...J'étais d'un calme olympien, le bec malaxant un caranougat donné par mon gentil poissonnier et que Poulpypetit - ne le trouvant pas à son goût - m'avait gentiment recraché dans la main avec l'air satisfait du chat qui vous dépose un foie de mulot sur le paillasson avec le sentiment du devoir accompli. Mes baguettes pendaient à droite, des baskets à gauche (enfin le paquet hein...) et Poulpypetit, ses joues dodues gonflées, le postérieur confortablement calé dans le siège avant du char, faisait craquer un croustillant croûton sous ses quenottes nouvelles...Nous nous engagions tranquillement sur une petite place entourée de cafés pour rentrer dans nos pénates lorsque je remarquais, attablée dehors une dame d'un certain âge (le genre cinquantenaire aigrie, vous voyez ?) qui semblait nous regarder avec insistance. Je mis en marche la fonction "mémoire vive" de mon cerveau, me demandant si je la connaissais de quelque part et commençais à afficher un sourire de circonstance (dans le doute, mieux vaut sourire, on a l'air moitié moins truffe si la personne vous aborde en déroulant quasi immédiatement tout votre arbre généalogique depuis 5 générations sans que vous parveniez, vous, à vous remémorer ne serait-ce que son prénom...)...Bref, je souriais bêtement lorsque la dépassant, je l'entendis murmurer méchamment d'un ton qui ne laissait aucun doute sur le fait qu'elle souhaitait que je l'entende : "y'a quand même la pilule pour "ça" "...Mon ange gardien me fit sur le champ une piqûre de stupefactum immediatis, vlan ! direct dans le bulbe rachidien, craignant sans aucun doute pour la vie de la vieille bique...L'espace de quelques secondes pourtant, agitée d'un bref sursaut de résistance, l'aire logique de la matière molle qui m'emplit le crâne s'activa pour me murmurer avec bienveillance : "ça peut pas être de toi qu'elle parle, tu n'as "que" trois enfants"...Et croyez-moi, dans le quartier, je fais hurler de rire mes copines quand je dis que j'ai déjà la réduc" 30 % à la SeuNeuCeuFeu avec un score supionesque aussi minime..Ben si ! L'éclair Nelly-Olesonien qui plissait ses p'tits yeux cruels ne me laissa aucun doute : j'étais bien l'inique volaille de basse-cour à la production scandaleuse à qui s'adressait sa sortie assassine...Mon ange gardien est un gars bien, elle peut le remercier...Parce que dans les minutes qui suivirent me passèrent par la tête environ 20 scènes de torture toutes plus atroces les unes que les autres et dont la moins atroce consistait à lui enfourner mes deux baguettes fraîches chacune dans un trou de nez, "allez tourne Grand Poulpy, tourne, faut qu'ça rentre en entier ? Quoi ? Ca résiste ? C'est la croûte mon grand, pousse !" pendant que je m'employais avec un rictus particulièrement diabolique à lui arracher les molaires du fond avec l'arrête entière de la queue de lotte que je venais d'acheter..."Les cons, ça ose tout d'ailleurs c'est à ça qu'on les reconnaît" comme disaient ces grands philosophes qu'étaient les Tontons Flingueurs...Cette gentille cruche n'a pas dû réfléchir bien longtemps au fait que mon odieuse production bambinesque allait d'ici quelques années pas si lointaines contribuer à faire de sa vieillesse autre chose qu'un trés désagréable moment à passer, économiquement parlant (elle doit pas se tenir bien au courant de l'actualité des réformes), voire pourrait être le gentil haricot dégingandé du même pallier qui lui proposerait, mèche dans l'oeil, jean à mi-caleçon et sourire banane en bandoulière, de lui faire ses courses, de gagner son dernier badge d'explorateur en lui faisant traverser la rue ou d'aller chercher Rudolf le chat sur les branches faitières du platane de la rue à 15 M au-dessus du bitume et ce, sans élastique, sans parachute et sans même attendre les pompiers qui allaient mettre-vous-vous-rendez-pas-compte au moins 10 mn avant d'arriver (des fois que Rudolf, dépressif à cause des hormones pour chat soprano qu'on met dans ses croquettes soit en fait en pleine TS, on sait jamais...). Mon adrénaline revenant à des taux quasi humains, je me dis que décidemment le bourre-pif n'est pas pédagogique ni trés chrétien mais que, MON DIEU, qu'ça soulaaaaaage....rait par moments si on se laissait aller...

Cela dit, à une époque où nos contemporains s'esbaudissent devant un poulpe prophète (désolée mon Paulo mais quand même ça craint !), confient à un crocodile le soin de prévoir le résultat de leurs élections et pleurent sur les bébés phoques plus que sur les petits d'homme, je ne devrais plus m'étonner de rien...Tiens d'ailleurs moi je propose qu'en 2012, Brice Teinturier s'enveloppe dans un pagne, se coiffe d'une couronne de gui et s'installe au Panthéon avec quelques entrailles de poulet avant que les Français ne se rendent aux urnes pour départager Nicolas, Martine et Bill l'Anguille le prochain animal extralucide qui allume une ampoule depuis son bocal quand on lui présente deux propositions de réformes !!! Hein, kek'vous en dites,  elle est pas chouette mon idée ??? ...au point où on en est...

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Commentaires
L
Cette "vieille de 50ans" a du être une "jeune c...." y'a pas d'raison qu'elle change.N'écoutez pas les aigries. Pitié pour les vieux (moi : plus de 60) j'aime les bébés même si je n'ai pas osé avoir une grande famille. Désirer des enfants est la preuve de la confiance dans la vie et dans l'amour, pour moi rien de critiquable, dans la mesure où l'on assume en conscience son rôle de parents pour permettre à nos petits de devenir de bonnes personnes heureuses. Bonne route
M
Ô réflexion conbien de fois entendue! Et à chaque fois j'en reste comme 2 ronds de flan sans savoir quoi dire. Mais là c'est bon, j'ai pris des notes, je vais me garder 2-3 réparties bien senties derrière la tête pour la prochaine fois. Ce qui m'énerve le plus c'est que c'est dit devant les enfants qui du coup ne comprennent pas ce qu'ils ont bien pu faire!
L
Moi aussi j'y ai eu le droit. Moi aussi j'ai "bouilli de l'intérieur", mais j'ai pas répondu. lacheté !<br /> <br /> on peut la faire poli avec le sourire : " Ne vous inquitez pas, ils paieront votre retraite, ma bonne dame" ou pas poli du tout en montrant les dents "qui c'est qui va te torcher le c.. quand tu sera grabataire ? hein, ben c'est les gamins qu'on fait aujourd'hui" (avec les fautes de français, c'est plus authentique !)
A
Et dire que c'est justement nos p'tits trucs devenus grands qui lui paieront sa retraite a cette mal..........bippppppppppppp!!!!!!!!!!
M
tu devrais publier un bouquin tout simplement génial!
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